La production d’argan

Argan, l'huile aux mille vertus

L’arganier est un arbre séculaire que l’on ne retrouve qu’au Maroc, sur une partie du sud-ouest marocain mais également à l’est et au sud d’Essaouira. Il couvre la quasi-totalité du Sous, de l’Anti-Atlas et pousse jusqu’aux portes du désert.

Aujourd’hui, l’arganier fournit la population du sud marocain en bois de chauffage et d’œuvre, mais il fournit également aux bêtes (notamment les caprins) une nourriture riche. En effet, la baie verte issue de l’arganier – l’argan – représente une nourriture idéale pour les animaux. Une fois la baie ingurgitée, les bêtes rejettent le noyau que les femmes se chargent de recueillir et de traiter. Les fruits sont ainsi recueillis puis brisés afin d’en retirer les amandes qui une fois torréfiées, sont moulues. Les femmes ajoutent enfin à cette pâte obtenue de l’eau qui permettra d’extraire l’huile d’argan.

Le développement de l'argan

C’est au cours des deux derniers siècles que la production d’argan s’est développée. Un développement essentiellement lié à la sécheresse qui a sévi au Maroc dans les régions du sud, et qui permet à de nombreuses familles du sud marocain de subvenir à leurs besoins.

Initialement destiné à une consommation domestique, l’argan entre dorénavant dans la composition de nombreux produits : huile, savon, crème… L’argan est désormais apprécié pour ses qualités gastronomiques et ses bienfaits médicinaux et cosmétiques.

De nos jours, la production d’argan concerne 6 préfectures et provinces du sud marocain et s’est développée sous l’impulsion de coopératives. Plus de 40 coopératives ont vu le jour avec pour principale vocation la promotion des richesses naturelles marocaines et la promotion du travail des femmes rurales.

Les menaces

L’arganier est aujourd’hui menacé. Au même titre que le thuya, il subit de plein fouet la déforestation. En moins d’un siècle, plus d’un tiers de la forêt a disparu. Le Royaume compte aujourd’hui 800 000 hectares d’arganeraies et 20 millions d’arbres, constituant ainsi la deuxième essence forestière du Maroc. Pourtant, l’arganier peut assurer la subsistance de quelque trois millions de personnes.